La procréation médicalement assistée (PMA) est un ensemble de techniques médicales pouvant permettre à un couple hétérosexuel présentant des difficultés à concevoir, à un couple de femmes ou à une femme seule d’avoir un enfant.
Un nouveau-né sur 32 est issu de la procréation médicalement assistée (PMA) en France.
La PMA regroupe plusieurs techniques. Faisons le point.
L’Insémination Artificielle avec le sperme du Conjoint (IAC)
Pour réaliser une insémination artificielle, la femme doit suivre un traitement de stimulation ovarienne, permettant de provoquer son ovulation. Quelques heures après l’ovulation de la femme, une insémination intra-utérine est pratiquée. Cela consiste à introduire un cathéter dans l’utérus de la femme pour y injecter le sperme du conjoint qui a été recueilli, préparé et congelé préalablement.
Cette méthode peut être utilisée par des couples hétérosexuels, lorsque le conjoint est peu fertile.
L’Insémination Artificielle avec Donneur (IAD)
Il s’agit de la même technique médicale que pour l’IAC, à la seule différence que le sperme injecté dans l’utérus de la femme est celui d’un donneur.
Cette technique peut donc être utilisée par les couples hétérosexuels mais également les couples de femmes ou les femmes seules.
La fécondation in-vitro (FIV)
La Fécondation In Vitro (FIV) est une technique de PMA ayant pour objectif de recréer en laboratoire les différentes étapes de la fécondation naturelle en mettant en contact « in vitro », c’est-à-dire en dehors du corps de la femme, un ovocyte et des spermatozoïdes susceptibles de le féconder.
Plusieurs étapes sont nécessaires pour la réalisation d’une FIV :
- La stimulation des ovaires
La stimulation ovarienne est réalisée à l’aide d’un traitement hormonal, réalisé par injections. Ce traitement provoque le développement simultané de plusieurs follicules dont on surveille la croissance par des échographies et des dosages hormonaux.
- La ponction folliculaire
La ponction folliculaire est réalisée par voie vaginale sous contrôle échographie sous anesthésie locale ou générale. Le médecin ponctionne chaque follicule visualisé à l’échographie et en assure le contenu dans une seringue.
- Le recueil et la préparation du sperme
Le recueil du sperme est effectué par masturbation dans un récipient » stérile.
- La fécondation
Les spermatozoïdes préparés sont déposés au contact des ovocytes dans une boîte de culture contenant un milieu liquide nutritif, placée dans un incubateur à 37°C. Les spermatozoïdes mobiles viennent spontanément, sans aide extérieure, au contact de l’ovocyte, et un seul spermatozoïde fécondera celui-ci.
- Le développement embryonnaire
Le lendemain de la ponction, les ovocytes fécondés sont mis en culture et deviennent des embryons de deux à quatre cellules en 24 heures, puis de six à huit cellules 24 heures plus tard.
Ces embryons sont observés et sélectionnés pour le transfert.
- Le transfert d’embryon
Deux à trois jours après la ponction, un à trois embryons sont transférés déposés par le médecin dans le col de l’utérus de la femme.
- La congélation embryonnaire
Le nombre d’embryons obtenus est parfois supérieur au nombre d’embryons transférés. Ces embryons « surnuméraires », qui présentent des critères de développement satisfaisants, sont congelés et pourront être utilisés ultérieurement par le couple pour un nouveau transfert embryonnaire : c’est le transfert d’embryons.
L’Injection Intra-Cytoplasmique de Spermatozoïdes (ICSI)
L’injection intra-cytoplasmique de Spermatozoïdes est basée sur la même technique que la fécondation in-vitro. La différence entre ces deux procédés est qu’en ICSI, le biologiste introduit lui-même artificiellement, par micro-injection sous contrôle microscopique, le spermatozoïde dans le cytoplasme de l’ovule pour le féconder. La fécondation est donc forcée.
Cette technique peut être utilisée lorsque le conjoint est infertile, notamment lorsque ses spermatozoïdes sont peu mobiles et ne parviennent pas à pénétrer l’ovocyte.
L’accueil d’embryons
Cette méthode de PMA est qualifiée « d’adoption prénatale » puisqu’elle consiste à recevoir un embryon congelé issu d’un autre couple.
Tous les couples qui ont initialement choisi de conserver leurs embryons pour leur projet d’enfant peuvent envisager de donner leurs embryons lorsqu’ils n’ont plus de projet parental.
Quelque soit la technique utilisée, le parcours de PMA a un impact sur le psychisme et peut générer beaucoup d’angoisses, d’incompréhensions et de doutes.
Un accompagnement psychologique peut aider à mieux vivre son parcours de PMA.