Les fluctuations hormonales, les responsabilités de la maternité et les ajustements dans la vie quotidienne peuvent tous avoir un impact significatif sur la santé mentale des jeunes parents.
Dans cet article, nous évoquerons des pistes pour se préparer au mieux à l’impact psychologique du post-partum et des mesures à prendre pour maintenir un bien-être émotionnel optimal pendant cette période de transition.
La première étape pour se préparer à l’impact psychologique du post-partum est de comprendre ce que c’est réellement. Le post-partum est souvent définit comme la période qui s’étend jusqu’à six semaines après l’accouchement. Ce délai est aujourd’hui largement remis en question. Anna Roy, sage-femme et auteure de différents ouvrages dont La vie rêvée du post-partum aux éditions Larousse précise à ce titre :
« La période du post-partum n’est pas de 45 jours, elle n’est même pas d’un trimestre. Je veux absolument vous dire que cette histoire de timing est bonne pour les professionnels de santé mais pas forcément pour vous. (…) Ce que je vois, moi, depuis plus de dix ans à vos côtés, c’est que le post-partum dure une bonne année (voire trois ans en fait…) »
Ainsi, il est important de comprendre que la durée de cette période varie d’une personne à l’autre.
Au cours du post-partum, la femme subit des changements physiologiques, physiques, hormonaux et émotionnels majeurs. Ces changements sont normaux et souvent transitoires mais ne sont pour autant pas évidents à vivre.
Parler ouvertement de ses sentiments et de ses émotions avec son partenaire, sa famille et ses amis peut être extrêmement bénéfique. Leur soutien et leur compréhension peuvent aider à alléger le fardeau émotionnel et à renforcer les liens familiaux.
N’hésitez pas à exprimer vos besoins et vos inquiétudes pour que votre entourage puisse vous épauler pendant cette période de transition.
Les jeunes parents sont souvent surpris par l’intensité de cette période après la naissance de leur enfant.
S’informer sur la réalité physique et émotionnelle du post-partum permet de mieux appréhender cette phase et comprendre que certains difficultés sont courantes et normales.
Ces informations peuvent être transmises lors des séances de préparation à la parentalité et à la naissance organisées par des sages femmes mais également via des lectures, podcasts… Les ressources sont aujourd’hui nombreuses, autant en profiter !
En étant mieux préparés, les futurs parents seront moins démunis et se sentiront moins seuls face aux difficultés rencontrées en post-partum.
La dépression post-partum touche 10% à 20% des jeunes mères en France. Aujourd’hui encore, la dépression du post-partum est sous diagnostiquée. L’idéalisation de la maternité dans notre société entraine souvent les jeunes mères à taire leur souffrance de peur d’être jugée.
Se renseigner sur les signes et les symptômes peut aider à identifier rapidement tout problème potentiel et à rechercher rapidement une aide professionnelle en cas de besoin.
Les signes courants incluent une tristesse persistante, une importante fatigue, un manque d’intérêt pour les activités habituelles, un sentiment d’incapacité à s’occuper de son bébé, une culpabilité, une importante anxiété…
Il est important de reconnaître que la période postnatale est une période de transition où des ajustements seront nécessaires. Établissez des attentes réalistes pour vous-même en termes de rythme de vie, de responsabilités et d’engagements. Soyez patient(e) envers vous-même et ne vous mettez pas trop de pression pour être parfait(e) dès le début.
Un bien-être émotionnel optimal est étroitement lié à votre santé physique. Assurez-vous de vous reposer suffisamment, de manger équilibré et de faire de l’exercice modéré si votre médecin vous le recommande. Le simple fait de prendre soin de votre corps peut avoir un impact positif sur votre santé mentale.
Ce conseil peut sembler difficile, voir impossible à réaliser tant les premières semaines suivant la naissance d’un enfant sont éprouvantes. Il ne s’agit pas de se rajouter une pression supplémentaire mais plutôt de s’accorder du temps (même quelques minutes) sans culpabiliser.
Rejoindre des groupes de soutien de jeunes parents peut être une ressource précieuse. Ces groupes vous permettent de partager vos expériences, vos inquiétudes et vos succès avec d’autres parents qui traversent une période similaire. Le sentiment de ne pas être seul(e) dans ce processus peut être apaisant et réconfortant.
Le stress est inévitable pendant la période postnatale, mais apprendre à le gérer est essentiel pour préserver votre bien-être émotionnel. La méditation, le yoga, la respiration profonde et d’autres techniques de relaxation peuvent être très utiles pour réduire l’anxiété et le stress.
La période postnatale peut être une expérience émotionnellement éprouvante pour de nombreux jeunes parents. Cependant, en se préparant au mieux et en adoptant des stratégies pour maintenir un bien-être émotionnel, il est possible de traverser cette période avec plus de sérénité. Se souvenir que vous n’êtes pas seul(e) dans cette aventure et que des ressources et du soutien sont disponibles peut faire une énorme différence.