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La culpabilité parentale : peut-on s’en défaire ?

Femme assise qui souffre psychologiquement

S’il est normal, et même sain, de parfois ressentir de la culpabilité en lien avec son rôle parental, celle-ci peut devenir problématique lorsqu’elle engendre une importante anxiété et/ou qu’elle est trop présente dans le quotidien du parent.

Comment gérer cette culpabilité envahissante ?

Qu’est-ce que la culpabilité parentale ?

La culpabilité est une émotion désagréable qui survient lorsque l’on se considère soi-même responsable d’une faute. Nécessaire pour vivre en société, la culpabilité est saine lorsqu’elle nous encourage à nous améliorer, en corrigeant nos comportements par exemple.

Quand elle concerne la sphère parentale, la culpabilité prend racine dans les exigences que l’on a envers soi-même, en tant que parent. Les exigences de chaque parent sont liées à son histoire, son vécu, son caractère mais également aux moeurs de la société dans laquelle il vit.

Souvent, la culpabilité parentale s’exprime par des pensées telles que : « je ne passe pas assez de temps avec mon enfant », « je ne suis un assez bon parent », « je devrais mieux faire » ou encore « j’aurais dû faire ceci plutôt que cela ».

La culpabilité est problématique lorsque le parent a le sentiment de ne jamais faire comme il faut, de ne jamais faire assez, au point de remettre en cause ses compétences parentales.

Ces pensées négatives envahissantes peuvent être source d’une grande souffrance pour les parents, qui perdent confiance en leurs capacités parentales. 

Pourquoi culpabilise-t-on ?

Culpabiliser en tant que parent est très courant. Cela s’explique notamment par le fait que la parentalité est très valorisée dans notre société. Ainsi, l’injonction à la parentalité parfaite que l’on retrouve notamment sur les réseaux sociaux peut contribuer à renforcer ce sentiment de culpabilité.

Par ailleurs, la culpabilité peut prendre source dans la comparaison que les parents font entre eux, surtout lorsque cette comparaison n’est pas objective. Ainsi, le parent qui se compare aux forces d’un autre, sans prendre en considération ses propres forces, trouvera matière à culpabiliser. 

La pression parentale ressentie par un parent est étroitement liée à la façon dont il pense que les autres parents le jugent. La peur du jugement des autres est en effet l’une des principales causes de culpabilité parentale.

Comment surmonter le sentiment de culpabilité ?

Les thérapies cognitivo-comportementales peuvent aider à surmonter la culpabilité parentale envahissante. En effet, ces thérapies permettent au patient de remettre en cause les pensées à l’origine de cette culpabilité et de restaurer son estime. Le but étant de lui permettre d’avoir une vision plus objective de la situation.

Ainsi, plusieurs étapes peuvent permettre de se défaire d’une culpabilité trop présente:

  • la reconnaître, identifier les situations dans lesquelles on se sent coupable et les pensées qui y sont associées
  • prendre du recul sur ces pensées, les remettre en question,
  • relativiser les pressions liées à la « parentalité parfaite » en acceptant que si les recommandations qui en découlent sont bien fondées, il est impossible de les appliquer toutes,
  • s’accorder le droit à l’erreur : aucun parent n’est parfait (et heureusement !)
  • prendre du temps pour soi,
  • limiter la comparaison avec les autres parents : nombreux sont les parents qui regardent avec admiration les autres, en s’imaginant qu’ils sont parfaits et qu’ils sont de meilleurs parents qu’eux. 
  • remplacer la culpabilité par de la compassion envers soi
  • reprendre confiance en ses capacités de parent : les parents sont ceux qui connaissent le mieux leur enfant et sont donc les plus à même de leur apporter ce dont ils ont besoin.